Schéma. Perspectives de recherches sur le finalisme comme tabou vs. nécessité en biologie

Apports de différentes disciplines à la question du finalisme comme tabou ou nécessité pour comprendre la biologie

Ce projet de recherches sur le finalisme en biologie se fonde sur un ensemble d’arguments provenant de différentes disciplines (épistémologie, histoire des sciences, etc.) qui convergent tous vers une impossibilité de considérer une biologie (et donc un enseignement des SVT) exempte de toute finalité. Ces arguments tournent autant autour des modes de raisonnements humains que du fonctionnement « réel » de certains processus biologiques (ex. : les comportements animaux, dont humains).

Cela ne veut pas pour autant dire que le finalisme peut ou doit être mobilisé à tout bout de champ ; il existe bel et bien un certain nombres de cas, et plus généralement de définitions du finalisme, qui sont incompatibles avec les raisonnements biologiques actuels (donc les savoirs scolaires).

L’enjeu de ces recherches est alors d’expliciter de manière raisonnée et critique les usages du finalisme qui sont acceptables vs. nécessaires vs. inacceptables dans l’enseignement des SVT. En vrac, nous pouvons citer :

• dimensions problématiques du finalisme :
  • inversion temporelle entre la cause et l’effet ;
  • visions vitalistes, essentialistes, créationnistes, etc. ;
  • anthropomorphisme ;
  • pan-adaptationnismes (tout est adapté) ;
  • fermeture des possibles (c’est comme ça et ça ne pourrait pas être autrement)
• dimensions non-problématiques du finalisme :
  • heuristique de recherche (le finalisme comme moyen de proposer des hypothèses de recherche, notamment sur la fonction des processus biologiques) ;
  • ouverture des possibles ;
  • intelligibilité du discours (le finalisme est indissociable du mode de raisonnement humain) ;
  • normativité des processus biologiques (le finalisme indique quand un processus fonctionne et lorsqu’il dysfonctionne) ;
  • particularité du vivant (la finalité du vivant serait, entre autres, son auto-réplication).